Comprendre les articulations
- Maxime Comte
- 7 juin
- 3 min de lecture
(Cet article pourrait changer votre vision de votre corps et de votre pratique physique)
Je vais vous expliquer pourquoi une douleur localisée sur une articulation ne vient pas toujours de cette articulation, et comment une entorse de cheville mal soignée à 20 ans peut mener à une hernie discale à 40 ans, puis à une prothèse de hanche à 60.
Comprendre les articulations : mobilité et stabilité
Le corps humain possède plusieurs articulations, qu'on peut classer en deux grandes catégories :
Les articulations mobiles, qui doivent bouger dans tous les plans de mouvement (360°, plusieurs axes).
Les articulations stables, qui doivent être solides et ne bouger que dans un seul axe.
On pourrait même dire : il y a les articulations qui doivent être mobiles, et celles qui doivent être stables.

Attention à la confusion :
Stable ne veut pas dire raide : Une articulation raide manque de mobilité là où elle devrait en avoir. Une articulation stable, elle, est contrôlée : elle est solide et résistante, tout en conservant une certaine mobilité fonctionnelle.
Mobile ne veut pas dire instable :Une articulation instable peut bouger dans tous les axes, mais le cerveau n’a aucun contrôle moteur sur ses amplitudes. Résultat : le corps est incapable de produire de la force efficacement, et le risque de blessure augmente fortement.
Le corps compense en permanence
Lorsqu’une articulation ne fait pas correctement son travail (par manque de mobilité ou de stabilité), une autre articulation doit compenser.
C’est ainsi qu’un dysfonctionnement dans une zone peut causer une douleur ailleurs. Une douleur au genou, par exemple, peut très bien venir d’un manque de mobilité dans la cheville ou d’un manque de stabilité dans la hanche.
Un mouvement mal exécuté une ou deux fois n’est pas forcément problématique. Mais la répétition sur le long terme de mouvements déséquilibrés peut provoquer des compensations, des tensions anormales, puis des douleurs... voire des blessures.
C’est exactement comme ça qu’une entorse de cheville mal soignée à 20 ans peut évoluer, lentement mais sûrement, vers une hernie discale à 40 ans, puis une prothèse de hanche à 60.
Bouger, oui, mais intelligemment
Tout le monde devrait faire du renforcement ciblé pour chaque articulation. Faire uniquement du trail, du rugby, de la danse classique ou même de la marche, finit par créer des déséquilibres car on répète toujours les mêmes types de mouvements. Et c’est à partir de là que les blessures apparaissent.
Il faut viser un équilibre entre mobilité et stabilité, en fonction du rôle de chaque articulation.
Mon approche en séance
Dans mes séances, j’essaie toujours d’intégrer des mouvements spécifiques :
pour améliorer la mobilité des articulations qui doivent être mobiles,
et renforcer la stabilité de celles qui doivent être stables.
Grâce à ce travail ciblé, j’ai pu réduire significativement les douleurs chez plusieurs clients, simplement en identifiant les zones de déséquilibre et en rééquilibrant leur fonctionnement articulaire.
En séance de groupe, il est parfois difficile d’intervenir de manière personnalisée, mais j’essaie toujours d’avoir une approche globale cohérente, en tenant compte de la logique articulaire du corps humain.
Si cet article vous a parlé, n’hésitez pas à le partager à une personne de votre entourage qui souffre de douleurs articulaires, ou qui a déjà eu une blessure mal soignée. Cela pourrait vraiment l’aider à comprendre l’origine de ses douleurs et à mieux prendre soin de son corps.
Je propose également un service de réhab pour les personnes concernées par ce type de problématique. Une séance bilan pour identifier les déséquilibres suivie d’un plan d’action sur mesure de 12 semaines pour corriger durablement la cause des douleurs et retrouver une pratique saine.
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